Air Liquide injecte 50 millions pour booster la mobilité hydrogène en Seine-Maritime
Air Liquide, un acteur majeur dans le domaine des gaz industriels, a récemment décidé d’augmenter son investissement dans le projet d’hydrogène décarboné de l’Axe Seine. L’entreprise a annoncé une injection supplémentaire de 50 millions d’euros, visant à construire un centre de conditionnement à proximité de son futur électrolyseur situé à Port-Jérôme, en Seine-Maritime. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus vaste de développement durable et d’accélération de la transition énergétique.
Le groupe a également mis en place un partenariat avec HysetCo, une entreprise spécialisée dans les véhicules à hydrogène. Cet accord prévoit la fourniture d’hydrogène décarboné, essentielle pour soutenir la mobilité hydrogène sur la région, avec une flotte de camions spécifiquement dédiée à cette tâche.
Air Liquide s’active sur plusieurs fronts dans ce secteur stratégique. Actuellement, la société exploite déjà des installations pour la production d’hydrogène décarboné dans le bassin industriel entre Le Havre et l’Île-de-France. La mise en œuvre du projet Normand’Hy, prévu pour le premier semestre 2026, marquera une avancée majeure dans la production d’hydrogène renouvelable.
Un investissement important d’Air Liquide
L‘investissement de 50 millions d’euros servira à construire un centre de conditionnement d’hydrogène et à créer une flotte de camions adaptés pour les besoins de transport. Cela répond à l’augmentation de la demande d’hydrogène décarboné, surtout pour l’approvisionnement des stations de recharge et de divers clients industriels dans l’Axe Seine.
L’accord avec HysetCo, qui fait partie d’un consortium comprenant TotalEnergies et Toyota, stipule qu’Air Liquide fournira jusqu’à 3000 tonnes par an d’hydrogène. Actuellement, HysetCo distribue environ 400 tonnes d’hydrogène par an. Cette augmentation fait partie d’une stratégie d’expansion des infrastructures de recharge et de la flotte de véhicules à hydrogène.
Le centre de conditionnement sera construit à côté du projet Normand’Hy, qui compile un investissement total de 400 millions d’euros, dont 190 millions viennent de l’État. L’électrolyseur prévu à Port-Jérôme aura une capacité initiale de 200 MW pour produire 30 000 tonnes d’hydrogène par an. Un tiers de ce volume sera destiné à la mobilité, tandis que le reste sera distribué aux besoins industriels de clients tels que les chimistes et producteurs d’engrais.
L’hydrogène renouvelable, une priorité stratégique
L’hydrogène décarboné représente une part croissante du mix énergétique de demain. Ce changement s’accompagne d’une volonté de réduire l’empreinte carbone des activités industrielles. Avec l’électrolyseur Normand’Hy, Air Liquide prévoit de générer du hydrogène à partir d’énergies renouvelables.
Pour l’heure, deux unités d’hydrogène sont déjà opérationnelles en Normandie. Ces installations réalisent un reformage de méthane à la vapeur, en intégrant des technologies de captage de CO2, telles que le système Cryocap. Ce système permet de récupérer et d’injecter pour la réutilisation une grande partie des émissions de CO2 générées lors du processus de production.
L’existence d’un réseau de canalisations d’hydrogène, d’environ 100 kilomètres, facilite la distribution de l’hydrogène aux clients industriels de cette région. Le projet ambitieuse d’Air Liquide est donc d’augmenter les capacités de production, tout en décarbonant l’ensemble du processus.
Un futur prometteur pour la mobilité hydrogène
Le marché de l’hydrogène pour la mobilité est en pleine expansion. En effet, Air Liquide prévoit une hausse significative de la demande, notamment grâce à l’augmentation de la flotte de taxis à hydrogène. La société anticipe que cette flotte pourrait tripler d’ici la fin d’année 2024. La demande pour des véhicules utilitaires et de transport lourd, comme les bus et les camions fonctionnant à l’hydrogène, est également en forte croissance.
La flotte de camions, prévue dans le cadre de cette initiative, sera conçue pour transporter de l’hydrogène sous haute pression, assurant ainsi une sécurité optimale durant le transport. Bien que cette flotte ne fonctionnera pas à l’hydrogène, l’objectif final d’Air Liquide est de décarboner également ses propres moyens de transport à long terme.
Expert reconnu en développement économique, Benoît possède de nombreuses années d’expérience dans l’accompagnement de projets d’implantation. Sa connaissance approfondie des territoires et des opportunités de subventions fait de lui un atout inestimable pour votre réussite d’implantation.